Quel bonheur ! Quel générosité ! Revenir de la ville, après une messe et le ventre plein ! Merci !
Déjeuner, être invité, s’exprimer et être écouté, quel bonheur ! Et écouter à mon tour, et échanger ! Que c’est doux, mes aïeux !
C’est un prêtre de Soisson qui a célébré aujourd’hui, le père George. Il n’avait pas l’air familier avec la disposition très moderne, oui, très moderne, de l’église et de son rite, mais il a gardé toute la dignité et le sans froid qu’il avait. Peut être que la formation qu’il a reçu l’empêchera d’y penser, mais je suis sûr qu’au fond de son âme, son cœur et sa raison apprécieraient grandement la liturgie traditionnelle.
Ensuite, déjeuner au Butter is Better ( quels noms, ces restaurants, mes amis ! Quels noms ! The show must go on et on les apprécie pour ça!) avec Ron, Peter, et John the Aussie (un autre John que celui de notre trio américain) et sa femme (thaï et bien plus jeune que lui, comme tous les autres, évidemment).
John est un bon. Ses idées sur le monde, et le monde politiques, claires, comme celles des gars du chapelet. C’est toujours surprenant de rencontrer des personnes sans peaux de saucissons devant les yeux.
En France je n’en connais point. Je connais des baptisés, des extrémistes de tous bords, des rebelles, des « libres-penseurs »… mais généralement le dieu démocratie trône dans leur esprit. Ils se sont laissés prendre au jeu de croire qu’il y a un autre sauveur que Jésus Christ. Et en fonction de là où ils sont nés, ils pointent du doigt l’homonculus disposé dans leur bac à sable qui est justement là pour leur faire peur.. Cela rassure : l’autre est ennemi, ma confortable situation de bourgeois occidental sans couilles, ni rêve, ni justice est le produit de ma propre bonté, de mon mérite ou de celui de mes ancêtres. Le bolchevisme est accompli, en occident. Et il s’attaque au monde entier. Les esclaves se battent entre eux et s’étripent sous les innombrables étendards de satan. Qui pour l’écologie, qui pour sa race, qui pour la gloire artificielle d’une histoire nationale fabriquée de toutes pièces, qui pour le dernier gadget, qui pour le progrès, qui pour dévorer son prochain… évidemment, certains se doutent bien que le jeu est truqué. Mais c’est « le hasard », ou alors la faute à untel… Le système est bien, c’est le meilleur qui soit, certes, parfois il grippe un peu mais bon… un élu nous sauvera, ou l’intelligence artificielle, ou Trump, ou Poutine, enfin je ne sais pas mais ils faut que je condamne mon prochain pour justifier de ma place.
Ben oui. Nous vivons dans l’abondance dans un monde en ruine, esclaves de nos passions et nos maîtres terrestres, vivons un scénario dont le 1984 d’Orwell n’était que les prémices. Nous nous entre-dévorons, par la haine consommée et parfois, plus souvent et bien pire, par l’ignorance et l’indifférence.
Nous l’avons oublié, ici. Mais la vérité c’est que le monde est sale et pourri, et qu’il faut se battre pour faire régner le bien et défendre le plus faible. Le bien ne pousse pas tout seul dans la société.
Heureusement, le cœur et la raison ressurgissent parfois, plus fort que l’ivresse causée par le le mal dont nous nous repaissons. Penché sur le cadavre de la société chrétienne, la bouche, le corps gras, l’œil mauvais, nous pressentons parfois qu’il y a autre chose. Le museau se lève, et nous regardons autour de nous. Et nous nous regardons nous même. Et nous savons.
Il faut se battre pour que le bien existe. À l’intérieur de nous. Et à l’extérieur.
Les bêtes féroces rodent. Chacun à un rôle à jouer pour éclairer son prochain et l’emmener à bon port. Ne serait-ce parfois qu’un aumône, un sourire, ou une parole de vérité. Un acte de courage, quelque chose qui nous coûte mais qui nous rapproche un peu plus de la dignité d’être humain. Être humain. Au diable le naturalisme. Acceptez vos dons et vos privilèges. Il existent. Aussi certains que vos défauts. Rendez grâce pour les un et combattez les autres. Nous sommes imparfaits de toute façon, mais nous savons. Et si nous savons, nous sommes responsables.
Bref, tout cela pour dire que John était de conversation très agréable. Il parlait beaucoup de Marie Julie Jahenny et de ND de Guadalupe. Peter était plus prudent lui, ne se référant uniquement qu’aux saintes écritures (on ne se refait pas).
J’ai beaucoup aimé. J’aime. Merci Seigneur ! Je ne suis pas digne mais merci !
Je vais faire acte de foi.
Respecter l’emploi du temps des trois semaines à venir. Prier, remercier, observer.
Péleriner vers le dimanche.
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