Journal d'un aventurier de la barque

et autres chroniques des deux cités.

Super. 

Le top du top.

Immanquable.

Se lever tôt. Lutter. Prendre de l’avance. Aider son collègue.

Partager un déjeuner. Prendre son temps. 

Préparer sa journée en somme, en s’occupant diligemment de ses devoirs, des autres et de soi. Prendre de l’avance pour être au top.

Frais. Pro.

Et quand tu veux enfin prendre ta douche, trois heures après, là où la journée de travail officielle commence, tu tombes sur poilu le singe. 

Poilu le singe c’est le collègue qui se lève quand tu reviens et qui fait tout dans l’autre sens.

Avant de s’occuper de son taf il va bloquer les toilettes pendant quinze minutes. Puis il va aller à la douche pour quinze autre minutes. 

Les gargarismes et expectorations sont sonores et rituels.

Tout comme les traces sur la faïence, ou le tapis de poil jonchant le sol, les murs, les tiroirs.

Pourquoi? Pourquoi choisir le moment où les braves ont besoin de se laver, pour aller péter les toilettes et souiller la douche. Et en prenant son temps en plus.

Ce seront les mêmes qui, si ils atteignent l’âge de la retraite, viendront faire leurs courses le samedi matin.

Le plus drôle dans tout ça, c’est que l’aérosol qui prend le nez et la gorge, et qu’il laisse derrière lui dans les deux pièces, à quasiment la même odeur.

Son spray à chiotte et son parfum/déodorant sentent pareil: l’ignorance et le sans gêne. Et une totale ignorance de leur nez.

C’est l’odeur de la satisfaction du devoir accompli sur le visage du benêt. L’odeur de l’invictus. Ou du fresh air marque repère.

Témoignage olfactif que le spécimen est coupé du réel depuis trop longtemps.

Allez, je vais faire une sieste. Normalement c’est le moment où Coco va téléphoner en haut parleur, en parlant fort car son interlocuteur est loin.

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