Je viens de terminer des nouilles instantanées, ma foi un peu pimentées, agrémentées d’une petite brioche.
Aujourd’hui, j’ai pris la décision de me mettre à découvert de 200 euros. Afin d’avoir un vrai budget bouffe/essence/lessive et de pouvoir respirer et voir venir. Dur, mais bon… J’ai peur de me faire voler du coup. Haha !
Humeur : changeante, comme d’hab. On tient le chapelet. Et on commence peu à peu à prier Jésus.
Lui, peut être m’aidera t il à m’affirmer ?
Pas fâché d’avoir fait mon dernier cours dans cette grosse gym. J’ai du mal avec l’ambiance.
Dédicace à l’espèce d’escogriffe qui a du se faire dépuceler par sa sœur et qui m’a sorti une scène surréaliste : fin de round au sac. Je fais deux trois pas pour respirer. Je me retourne, il s’est mis à ma place. Pas de soucis. Je calcule pas, je prends le sac d’à côté. Nouveau round. Le mec s’agite et vient me dire de bouger car il pas assez de place. Une épreuve le bordel, mais je verrouille. Après tout je ne suis pas venu ici pour baiser des gosses.
Ce genre de compatriote de papier, bronzé comme un chouffe mais sans en avoir l’étoffe, c’est le reflet de ce qu’est devenu ce club : une boite à fric.
Le cours Florent du Muay Thai : les occidentaux y sont drainés par les réseaux, les blogs, les articles et les réels qu’ils se pompent mutuellement. Ce qui fonctionne fonctionne bien. Les jeunes affluent et paient à prix d’or le frisson thaï : se faire gueuler dessus par des anciens pros dans une salle mal équipée. Les bg et les bégettes, si le porte-monnaie et/ou le nombre de followers suivent, se font mousser, reçoivent l’attention des coachs et se font vendre quelques produits back-end un peu hypes. Les autres se fondent dans la masse laborieuse et suivent les instructions criées du fond de la salle, en y mettant autant de cœur qu’il le faudra pour se convaincre de la pertinence de leur investissement.
Il y a un type, ça fait trois jours qu’il fait de la corde à sauter à l’envers en bondissant comme un cabri, et aucun coach ne trouve ça curieux.
« Why you go ? » m’ a demandé mon coach favori. « Money ». Et le fait que je n’en ai pas ne joue que peu. C’est surtout qu’il y en a trop ici.
Tellement content de partir que je n’avais même pas dit au revoir . J’ai du faire demi tour pour revenir saluer les instructeurs. Après tout, droit d’être timide, mais pas le droit d’être impoli.
Dommage, certains coach ont l’air d’être d’exceptionnels techniciens. Un des coachs a sa propre gym en face de là où je crèche. Ancien champion spécialisé dans les coudes, il coffré pour s’offrir son propre lieu d’entraînement. Peut-être irais-je prendre un cours part ou deux avec le coach qui m’a tapé dans l’œil, en fin de cycle d’entraînement.
Marre de me faire plumer aussi.
Dans tous les cas, merci Jésus, pour tout. Et merci Hugo, pour le tuyau.
Lui aussi c’est le plus heureux, quand je le vois revenir des cours du Soonkhila.
Je lui parle de l’incident évité avec le chef de file de la bande à Basile, il se marre. Il connais bien ce type et son petit copain. En effet. Son acolyte, maintenant qu’il me le dit, je l’ai vu faire des siennes également. Quatre-vingt-dix kilos de muscles et trois mois d’entraînement, il a pris un nouveau taillé comme un p’tit lu pour faire un sparring léger. Léger pour lui, probablement, malgré le sérieux qu’il a mis à lui faire peur.
C’est le même genre de type à l’armée qui, déployé dans un pays extrêmement pauvre, échange une bouteille d’eau contre une pipe à travers le grillage de la base. Ils sont heureux ces types là.
Et nous pouvons les remercier car c’est à eux que nous devons notre image internationale.
Mères, éduquez vos gosses, merde.
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