De retour de la messe. Et déjeuner offert par un certain Ron. Ron, c’est le monsieur qui organise le chapelet de 10H30 avant l’office en anglais.
Nous avons mangé au Bake and Bite et avons partagé une partie de nos histoires respectives.
Lui, il a quitté les states en 2008, avant la crise. Cela je le tiens de ça bouche, comme ce qui va suivre. Est-ce vrai ? Je crois que oui.
Il vit ici depuis, financé par la chance qu’il a eu avec le bitcoin. Heureuse entreprise.
Sa conversion remonte à douze ans en arrière. A l’hôpital, avant l’amputation de son bras, il offre ce sacrifice pour ses parents mais récite quand même un chapelet, en promettant à la sainte vierge que si il gardait son bras, il serait chrétien. Dans les vingt minutes ses doigts se sont remis à bouger.
Il est fan de Medjugorje et de la bible en général. Il étudie les miracles et les écritures, et les remet dans leurs contextes historiques. Il a une belle approche, pleine de raison et de foi. À mon sens, il oubli de prendre en compte qu’il n’y a pas que les créatures servant Dieu qui ont accès au préternaturel,ou au surnaturel, mais bon… la foi est là, les œuvres aussi, c’est un bon gars à mon sens. Il étudie aussi pas mal le protestantisme pour comprendre le raisonnement derrière les choix de vie de nos amis schismatiques.
Sinon, à la messe, il y a aussi Giorgio. Petit, gras, envahissant, fouineur.
Entre les amis de Ron et les amis de Giorgio, je ne sais pas lesquels ressemblent le plus à des barbouzes. Ce qui est sûr c’est que Giorgio a insisté pour prendre rapidement mon numéro de téléphone et m’a présenté au père célébrant. Un Jésuite qui m’a serré avidement la main et qui souriait bien fort en me jouant un air de morse avec son pouce.
Le deuxième prêtre m’a serré la main de manière normal. Son attitude à lui pourrait se résumer comme présent mais pas trop. Souriant mais pas là. Doux, mais pas forcément concerné, le bonhomme. Il donnait l’impression d’être là, mais pas trop ; pas difficile. Tout cela se reflétait dans son embonpoint, ainsi que dans son strabisme. Mous tous les deux, mais ornés d’un sourire joyeux pas faux.
Apparemment, le jésuite officie principalement avec ses frères dans un centre spirituel nommé Seven Foutains, au nord ouest d’ici.
Bref, j’ai préféré abandonné la clique du fouineur pour me joindre à celle miraculé.Question d’atomes crochus.
Car sur le papier, ils sont tous expats, ont tous au moins une femme du cru (sauf les prêtres je suppose), et une amie qui s’appelle Bridget.
Hier, le père aimé d’un ami non moins aimé nous a quitté. L’heure approchait, nous le savions. J’avais le beau rôle, moi, faisant bronzette et anaérobie à l’étranger, au soleil en plein hiver.
Je suis tout de même parti supplier Dieu de le ramener sur le bateau avant sa fin. Je suis sûr et certain que j’ai su attendrir le big boss car après tout, il n’y avait pas que du mal en lui pas vrai ? Et il faut se serrer les coudes ! Je sais bien que je suis bien pire, ais fait bien pire et ferait bien pire. Quant au reste… ce que je fais de bien… « Qu’as-tu donc que tu n’aies point reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi t’en enorgueillir ? »
Non, je l’aimais beaucoup et je tiens à le revoir là haut.
Je n’ai aucun doute sur son passage. Je crois. Et c’est génial.
Dieu nous aime alors que nous sommes des quiches.
Hier, en rentrant, scooter en panne. La poignée de gaz m’a lâchée sur la 2×2 voies. Sans danger pour moi par chance. Pas fâché qu’il soit mort rapidement. C’était vraiment un engin de mort.
J’en ai profité pour passer un ou deux coup de fils en attendant la bécane de remplacement.
Chose amusante : ce scooter qui m’a lâché, impossible à redémarrer, qui fuyait et grognait, s’est remis à fonctionner tout à fait normalement lorsque le remplacement est arrivé. J’ai quand même gardé le petit Yamaha cyan avec les stickers de gonzesse et le réservoir de 50 cl.
J’aime Christ. La vie est une aventure.
Ma parano battait de son plein à l’église aujourd’hui.
Beaucoup d’attaque de cul aussi depuis hier. Et des souvenirs et des sentiments pour une ex, celle que je pensais être l’amour de ma vie il y a encore quelques années. Ça remonte.
Je me coupe de ça, un peu. Les filles, laissez moi faire mon truc. Laissez moi être. Et toi mon corps, vis, vis dans la grâce. Et toi mon âme, écarte toi du chemin, laisse Dieu passer. Écoute Le. Focus.
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