Journal d'un aventurier de la barque

et autres chroniques des deux cités.

Ce matin, combat oblige, pas d’entraînement. Ça fait du bien de dormir.

Ce soir je me bats au Pavillon.

Combat truqué ? Pas truqué ? Dangereux ?

J’ai peur de l’inconnu. Et surtout j’ai conscience de mon absence de niveau.

Il faut être réactif, se donner ,avoir du cœur et être un peu plus casual qu’à l’européenne.

Quoi qu’il en soit, cela passe vite.

Hier soir, apprentissage d’un wai kru sommaire. Sur la vidéo, mon gros bide et ma lordose me font honte et je me trouve ridicule. Mais c’est bel et bien à moi de fournir les efforts.

Dieu me garde.

Je pense à l’avenir car cela va vite. D’ici la fin de semaine il ne me restera plus que quatre semaines d’entraînement. C’est assez court, somme toute, si j’y survis.

Et je trouve que cette histoire de combat remet la profession en perspective.

Cela me rappelle les exercices de l’époque, chez les fusiliers marins. Un exercice tous les soirs de service, c’est à dire un jour sur deux. Fatigué, et pendant le temps de travail. C’est cela au final, qui rendait bon une équipe et ses composantes.

Imaginez : vous travaillez pendant vingt quatre heures, armés jusqu’aux dents, sur l’eau, dans le froid, la faim et la fatigue. Vous êtes les yeux, les oreilles et le bras armé de la technologie nucléaire de pointe de la royale. Même si le quotidien ressemble à celui de Giovanni Drogo, il y a quelques petites différences : vos os sont glacés, vous êtes sur l’eau et sous la pluie, votre tenue étanche est salée et humide de l’intérieur, vos doigts sont gourds, votre ventre vide. Et la moindre erreur de jugement peut vous amener à l’échec de la mission, à un départ de coup intempestif ou à aller dire bonjour aux poissons avec plusieurs dizaines de kilos d’équipement. Et sur votre temps de repos alloué, quand on vous relève et que vous vous réjouissez (mais pas trop vite), de quitter le froid et l’eau pour grignoter rapidement avant d’essayer de profiter vos trois heures de sommeil quotidiennes, on vous déclenche un exercice. Un exercice qui recommencera jusqu’à ce que ce soit parfait.

Et bien à force vous devenez bon.

Ou alors vous arrêtez les exercices, ou les faîtes à la va-vite. Mais ça c’est le patron qui décide. Généralement les patrons ont une équipe à leur image. Et lorsque la moindre difficulté réelle se présente, quand « ça claque », comme on dit, ceux qui ne pratiquent pas régulièrement se révèlent toujours être ce qu’on appelle dans le métier, des crasses de meules.

Je songe à mes mines…

Une phrase de mon professeur me revient : « You need to accept to be bad at something long enough to become good at it. »

Je me dis qu’avec de la discipline, une belle méthode et beaucoup de cœur, on peut arriv

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